HAPPY BIRTHDAY (TO ME) !

Ne vous fiez pas aux dates des archives !
C'est aujourd'hui 20 juin le "vrai" anniversaire de ce site, qui suite à sa première année d'existence et ses 32 articles a su peu à peu trouver son petit public de fidèles, et même parfois bien au-delà, comme lors de ces quatre articles les plus plébiscités au cours de ces douze derniers mois :
Celui sur ma traversée de la moitié de Paris à pied un très beau soir du mois de mai...

Celui sur le très fameux castel Béranger d'Hector Guimard, et surtout sur son hallucinante décoration intérieure, qui m'a valu de très nombreux commentaires...

Celui sur l'orgue de Saint-Louis en l'Isle, réalisé depuis la tribune en présence de l'organiste lui-même...

Et pour finir, celui sur les grands salons de l'ENM, à laquelle je suis bien sûr très attaché, puisque j'y enseigne...

Souhaitez-moi donc longue vie, afin que je puisse encore continuer de nombreuses années !

RUE FORTUNY

Ainsi que quelques rares autres...
Toutes à proximité immédiate du parc Monceau (comme chacun sait, le plus "romantique" de tout Paris), entre autre la très jolie rue Henri Rochefort, déjà relativement riche en petits hôtels particuliers mignons comme tout :

Il se trouve qu'en ce mardi 10 juin, j'ai bénéficié de plusieurs concours de circonstances plutôt inattendus, et bien sûr, une fois qu'on est devant la porte dudit parc, impossible de ne pas rentrer y faire au moins un petit tour, évidemment :

Vu la chaleur hallucinante de cette journée (presque 28°), je n'étais apparemment pas le seul à avoir eu cette très bonne idée :

Bon. Je vous avais promis la rue Fortuny, alors faites-moi confiance, vous allez l'avoir ! Mais auparavant - géographie oblige - je suis bien obligé de parcourir quelques 200 mètres de la très "chic" rue de Prony, où trônent également quelques immeubles que pour ma part, je ne détesterais pas habiter, par exemple celui de la Délégation Soviétique auprès de l'UNESCO :

Ou encore le superbe hôtel abritant l'Organisation Mondiale de la Santé Animale, plutôt d'inspiration versaillaise, on va dire :

Mais bon : les meilleures choses ont une fin ! Car me voici enfin rendu au croisement entre la rue de Prony et la rue Fortuny :

Croisement mythique s'il en est, car dans ce très bel hôtel ont habité non seulement le musicien Auguste Chapuis (1858-1933), totalement oublié de nos jours, mais aussi le grand dramaturge Edmond Rostand (1868-1918), dont la renommée (même sans Gérard Depardieu) restera par contre toujours intacte, grâce notamment à Cyrano de Bergerac, l'Aiglon, et le très atypique Chantecler :

Un peu plus loin dans cette même rue Fortuny, un pur et parfait exemple de cet étrange style "néogothique" typique du XVIIème arrondissement, si particulier que je vous ai même concocté un article spécialement sur ce sujet, à lire ci-après :

Le très joli lycée professionnel Mariano Fortuny (et oui, il n'y a pas que moi qui ait l'immense chance d'enseigner dans un monument classé !) :

Qui jouxte tout de même, en plus, la maison du très connu Marcel Pagnol :

Je pourrais, certes, continuer longtemps de cette façon... Mais bon, il se trouve que, par un curieux hasard, la plupart des célébrités littéraires ont toutes habité au sud de la rue, côté Monceau. Ce qui n'exclut pas, sans doute, un certain nombre d'étranges "curiosités" côté nord :

Cet ultime hôtel de la rue Fortuny pourrait certes s'avérer assez peu intéressant, s'il ne s'agissait de celui de William Christie (Les Arts Florissants), dont l'une de mes élèves a bien failli faire partie...
En attendant, une petite vue panoramique sur cette petite rue fortunée... Pardon, Fortuny (mais bon, c'est pareil, de nos jours !) :

Laquelle débouche, au numéro 44 de l'avenue de Villiers, sur le fabuleux immeuble de La France Mutualiste (comme quoi, comme d'habitude, ces gens-là n'ont absolument rien contre les tours en béton ou les HLM, mais bon... Pas pour eux, quoi, il ne faut pas non plus dire n'importe quoi !) :

Jolie baraque, n'est-ce pas ?

LE STYLE NÉOGOTHIQUE

Une grande spécialité de mon quartier !
Ce soir vers 19 h, trois conditions s'étaient idéalement combinées pour permettre ce petit reportage : 1) Les prix de violon que je devais accompagner à proximité cet après-midi se sont terminés bien plus tôt que prévu 2) La lumière était absolument fantastique, et 3) Je suis toujours en train de tester mon tout récent NIKON, avant de partir à la montagne avec !
Adoncques, je me suis dit, pourquoi ne pas aller un petit peu traîner autour du parc Monceau, où aboutissent une enfilade de petites rues bourrées d'hôtels particuliers dans ce style assez inspiré du fameux Viollet le Duc, notamment la rue Henri Rochefort :

Où l'influence du style des bâtisseurs de cathédrales est tout de même très nettement sensible :

Mais surtout la rue Fortuny, où je crois, il n'y a pratiquement QUE des hôtels particuliers, la plupart dans ce style néogothique, notamment celui-ci, une pure merveille :

En attendant, si vous voulez en savoir plus sur cet étrange style néogothique du XIXème siècle, rendez vous ici !
À très bientôt !

SQUARE DE L'AMÉRIQUE LATINE

Et même, plus précisément :

Si vous habitez à proximité de la porte de Champerret (75017), un petit square sans prétention, peuplé de sculptures à la gloire de différents héros locaux, mais que je vous conseille vivement si vous recherchez le calme, pour la bonne raison qu'il est presque toujours désert !
Dès l'entrée, vous y serez accueillis par une fort belle sculpture de Jimenez Deredia (Costa-Rica, 04/10/1954), le Poème Mythique :

Pour ensuite faire connaissance avec une petite dizaine d'œuvres beaucoup plus classiques, que je vais très brièvement vous présenter, en commençant par Justo Sierra Méndez (Mexico, 26/01/1848, 1912), éminent écrivain mexicain, journaliste, poète et homme politique, élu à plusieurs reprises en qualité de représentant à la Chambre fédérale des députés :

José Marti (La Havane, 28/01/1853, 1895), certainement l'homme le plus glorifié par le peuple cubain, qui le considère comme le plus grand martyr et apôtre de la lutte pour l’indépendance :

José Enrique Rodó (Uruguay, 15/07/1872, 1917), essayiste, surtout connu pour son essai Ariel, inspiré de Shakespeare :

Ricardo Palma Soriano (Pérou, 1833-1919), directeur de la bibliothèque nationale du Pérou, également auteur des Tradiciones Peruanas :

Benjamín Vicuña Mackenna (Chili, 25/08/1831, 1886), homme politique, voyageur, maire de Santiago et historien :

Félix Rubén García Sarmiento (Nicaragua, 18/01/1867, 1916), poète à l'origine du mouvement moderniste en Amérique Latine :

Juan Montalvo (Équateur, 1832-1899), philosophe et écrivain :

Andrés Bello (Vénézuéla, 29/11/1781, 1865), humaniste, poète, législateur, philosophe, philologue et éducateur :

Et pour conclure, figure centrale dominant tout le jardin, Francisco de Miranda, (Vénézuéla, 28/03/1750, 1816), militaire, héros de l'indépendance de son pays :

J'ai bien conscience de ne pas avoir fait preuve de grande originalité pour ces photos, alors je vais tenter de me rattraper en rentrant chez moi par la rue Ampère, testant mon tout nouveau NIKON sur quelques-unes des très nombreuses sculptures néo-gothiques du quartier :

Ainsi qu'avec le très fameux hôtel Mercedes dû à Pierre Patout (1879-1965), architecte français proche du style international entre les deux guerres, célèbre pour s'être inspiré dans ses constructions de l'allure des trois paquebots qu'il avait aménagé, influençant le style "paquebot" de toute une génération (Patout fut aussi l’architecte des Galeries Lafayette et de la chaîne de magasins de vin NICOLAS) :

Hôtel d'ailleurs érigé à l'emplacement de la maison de Jaroslav Cermak (1830-1878), peintre de l’Empire Austro-Hongrois, comme le mentionne encore une plaque commémorative :

Et me voici enfin à une petite centaine de mètres de chez moi, à l'endroit où le boulevard Malesherbes rencontre la rue Ampère, une rue que bien sûr tout le monde connaît, sans même savoir qu'il la connaît :

Sauf, bien sûr, si vous n'avez jamais vu Taxi 2 (c'est pile-poil l'endroit où ils atterrissent en parachute !) :

Il arrive d'ailleurs relativement souvent qu'il y ait des tournages dans cette rue, sans doute car elle toujours très peu fréquentée, tant par les voitures que par les piétons, et que les autorisations doivent être plus faciles à obtenir que pour Notre-Dame ou Montmartre !